Au temps féodal, l'entrainement avait pour but la survie.

Il n'existait aucune police et les guerres étaient omniprésentes. Pour vaincre la mort,

les pratiquants cherchaient toutes les techniques pour survivre.Le renforcement du corps

était incoutournable pour manier les armes et pour les arts "de la main vide".

C'est dans l'île d'Okinawa, terre natale du karaté, que perdure la tradition.

Tous les arts martiaux utilisent les armes naturelles du corps, le Uechi-Ryû s'est spécialisé

dans le renforcement de ces armes.
 

Le durcissement 
 

"Le durcissement bien dosé, progressif et sous surveillance n'est pas dangereux".
"La pratique des techniques dans le vide, les combats à la touche sont une recherche incomplète de vérité"
"Endurcir le corps et surtout le mental pour aller au bout de sa vie dans l'harmonie. 

Sensei Seîko TOYAMA, 10è dan

Les écoles Okinawaiennes enseignent des styles externes, aux défenses souvent

circulaires et aux attaques linéaires. Ce style est connu pour ses blocages souples

et des attaques dures, avec des exercices de conditionnement physique.

La liste exhaustive des techniques est difficile à établir, l'enseignement se faisant

de bouche à oreilles, en voici quelques-uns.

ATTENTION: l'entrainement doit être encadré par un professeur agréé pour votre sécurité.

Le cou
Une poussée de 2 personnes placées face à face, front contre front. 
Idem front contre le sol, comme les boxeurs (boxe (anglaise)

Le poing
Le makiwara est typique du karaté des Ryû-Kyû, seul art martial à l'utiliser.

Les faces interne et externe sont travaillées sur cet outil.

Deux méthodes pour le frapper :

 avec une frappe appuyée.

L'important est de varier le rythme, la puissance et la zone d'impact.

Frappe en seiken	Frappe en shoken

Les mains
"Les mains ouvertes sont les armes naturelles du combat réel"

Frapper le makiwara avec le tranchant de la main (shuto ou haito).

Les pompes : A faire sur les doigts, sur 2 doigts, mains écartées, sur les poings.

Les poignées à ressorts : Effectuer des blocages dans le vide en même temps. 
La balle de tennis : Serrer modérément lors de blocages ou faire des pressions avec les doigts.

 
Musculation avec des jarres 

Les avants-bras
Face à face, 2 partenaires se tapent les avant-bras pour les préparer aux chocs, causés par les futurs blocages (à reproduire sur faces internes et externes). Même une musculation puissante peut être brisée, il faut s'entrainer à manipuler des poids en les soulevant dans toutes les directions. Avec le temps, les pratiquants s'orientent vers un makiwara ou un tronc d'arbre.

Le torse
Coups de poings aux abdominaux et sur les pectoraux. Pour les épaules, s'inspirer des techniques du rugby. 

Les jambes 
Les tibias servent à frapper et à bloquer. Durcis, ils restent sensibles, il faut rouler une batte de vois ou une bouteille pour anesthésier la surface. Donner des coups circulaire sur un sac de frappe (Attention à sa densité, les ondes de choc d'un sac trop dur provoquent des traumatismes) avec les genoux pour le corps à corps au bas ventre, les pointes des orteilles pour toucher les points vitaux, le tranchant du pied de frappe.

La tendance contemporaine a gardé l'esprit ancestral, mais se sert aussi de méthodes modernes et édulcorées. La finalité de nos anciens était d'estropier ou de tuer. Aujourd'hui le jeu et les points sont prépondérants. il est bon de s'inspirer des anciens et de nos racines martiales pour garder une bonne santé, un corps devant être solide à l'extérieur comme à l'intérieur.

La casse

Tout bon pratiquant recherche l'efficacité. Pour cela, la casse est un très bon test concernant l'aptitude physique. Elle est aussi primordiale pour jauger le mental du pratiquant. Pour maîtriser la casse, il faut la pratiquer après avoir travaillé assidûment le durcissement.

Une casse parfaite vise le point central du matériau, il faut allier précision, vitesse, force et avoir des muscles compacts.

La casse n'est pas une finalité, elle contribue à l'entrainement mental et physique du pratiquant.

"Effectuer une casse est un moyen de voir nos progrès et montrer le résultat de notre entrainement aux exercices de durcissement du corps, c'est l'union entre la force physique et le mental que l'on peut améliorer grâce au kata Sanchin"
Sensei SHIMOJI, 9è dan